Entre Corse et Ile D'Elbe- juillet 2021
Le samedi 3 juillet, nous continuons notre découverte des côtes corses, de Ajaccio au Cap Rosso. Le vent de secteur Nord nous invite à jeter l'ancre à la Cala di Palu 42°13.805' N 8°33.634'E. Le paysage est grandiose. Les falaises rouges du Cap Rosso tombent dans une mer d'un bleu Aigue Marine. Nous sommes proches des Calanques de Piana, et déjà les couleurs flamboyantes qui les caractérisent nous éblouissent.
Le lendemain, nous passons devant ces fameuses calanques, puis nous quittons le Golfe de Porto pour un abri d'ouest. Cette année la Corse, comme la Sardaigne, connait une météo plutôt agitée. Il ne se passe pas une semaine sans un avis de Vent Frais ou de Grand Frais. Nous allons poursuivre notre voyage en privilégiant les abris sûrs aux beaux mouillages. Heureusement, la côte corse offre des criques qui concilient les deux.
Cette fois, nous optons pour Galéria. Grave erreur ! Nous allons passer la nuit ballotés dans tous les sens. C'est le coeur au bord des lèvres que nous partons dès le soleil levé.
Le vent d'Ouest de seulement 8 noeuds au départ de Galéria atteint très vite les 20 noeuds. Dilemme : laisse-t-on le génois entier, ou tablons nous sur un affaiblissement du vent ? Nous sommes vent arrière sous trinquette, génois et artimon. La grand voile est restée dans son sac : vent arrière, elle ne sert qu'à déventer le génois et à nous ennuyer.
Aller, on avance trop bien : on garde tout ! L'Endurance fait des pointes à 8 noeuds : pour certains, c'est peu, pour nous, c'est génial. Notre autobus n'avance pas souvent à cette vitesse. Nous arrivons sur Calvi avec une belle moyenne, or, le vent augmente encore un peu pour atteindre 30 noeuds, nous obligeant à réduite notre génois et à chercher une place au mouillage de la Révelatta sous de belles rafales. On adore !
Pour corser le tout, des Canadairs passent et repassent sur le plan d'eau : un feu s'est déclaré face à Calvi. C'est impressionnant de se trouver proche de leur trajectoire : impressionnant et stressant, même si nous savons qu'aux commandes se trouvent des pilotes aguerris.
Nous restons 3 jours dans la baie de Calvi, et profitons d'une accalmie pour aller visiter la vieille ville et sa citadelle.
Le 8 juillet, nous quittons Calvi pour l'île Rousse, où nous restons à l'ancre deux jours, le temps qu'à nouveau le vent se calme . En réalité, le vent n'est pas le seul responsable : notre Endurance est très à l'aise avec 20 à 30 noeuds de vent. Ce qui nous cloue au mouillage, c'est la mer. Chaque coup de vent d'Ouest déchaine la grande bleue et il est impossible de naviguer avec 2 m de vagues de travers et peu de vent. Car après un bon coup de vent, il n'y a souvent plus rien, pétole, nada.. mais de la mer, et c'est le mal aux tripes assuré.
Nous avons eu un coup de coeur pour l' Ile Rousse et sommes assez contents d'y retourner dans 20 jours pour retrouver Ervin qui nous rejoint pour 3 à 4 jours.
En attendant Ervin, nous prévoyons le Golfe de Saint Florent et l'Ile d'Elbe.
Entre l'Ile Rousse et Saint Florent, nous longeons le Desert des Agriates et nous avons la chance de découvrir des mouillages à l'eau cristalline dans un décor sauvage. Il commence a y avoir un peu plus de monde sur l'eau, se qui rend les abris plus peuplés et plus bruyants aussi.
Un nouvel avis de Grand Frais nous décide à faire notre escale technique au port de Saint Florent. Par escale technIque, entendez plein d'eau, nettoyage à l'eau douce du bateau qui en a bien besoin, laverie, courses etc ..
Bien sûr, cette escale est l'occasion de visiter la ville et une fois de plus nous sommes conquis. Après 3 nuits passées au port, nous repartons le 15 juillet pour de nouveaux horizons . Nous n'avons pas pu assister au feu d'artifice du 14 juillet qui a été annulé par le Préfét de Haute Corse en raison d'une recrudescence de cas de Covid. Dommage, nous étions aux premières loges.
Notre dernière escale en Corse avant l'île d'Elbe se fera au Cap Corse, devant les îles Finacchiarola.
Il nous tarde de découvrir notre nouvelle île italienne. Ce que nous n'avions pas prévu c'est que nous sommes loin d'être seuls à avoir eu l'idée d'un tour de l'île d'Elbe. Le monde au mouillage est incroyable. La Corse semble une île déserte comparée à notre nouvelle destination.
Nous avions prévu une escale Baia di Fetavoia : les bateaux sont les uns sur les autres. Nous nous éloignons de 1 mille et nous trouvons seuls devant la plage de Seccheto. Et à nouveau, nous prenons 27 noeuds pendant la nuit ; cela nous conforte dans note choix d'être isolés. Nous pouvons au moins lâcher suffisament de chaîne sans gêner nos voisins.
Notre tour de lîle se poursuit par Marina di campo, Porto Azzuro et Portoferraio.
La petite ville de Porto Azzuro et son port nous ont enchantés : les ruelles pavées sont animées et colorées, les terrasses des cafés accueillantes et l'ambiance divinement "italienne".
A Portoferraio, nous irons biensûr voir le premier lieu d'asile de Napoléon Bonaparte. Sa silhouette est partout. L'Empereur déchu n'a passé que 9 mois sur l'île d'Elbe, mais l'a rendue célèbre depuis plus de 200 ans.
Avant de quitter la capitale de l'île, nous avons une surprise comme seul notre voyage nous réserve. Au moment de partir, nous voyons arriver un voilier qui cherche à se mettre à l'ancre non loin de notre Endurance. Nous avons comme une impression de déjà vu ! Il s'agit en fait de Frédéric et Isabelle qui nous avaient invités sur leur Contest 41 dans les ïles de la Maddalena, début juin. Une nouvelle fois, nous sommes stupéfaits par les tours du hasard. Nous les reverrons sûrement ...
Nous avons apprécié notre escale italienne. Pourtant, il y a un peu de déception. Les plages décrites comme sauvages sont des champs de parasols multicolores bien alignés, les mouillages dangereusement surpeuplés et les fonds n'ont rien à envier à la Corse. Nous sommes persuadés que l'île d'Elbe mérite d'être visitée hors saison.
Nous repartons pour la Corse le samedi 24 juillet, après avoir tenté de trouver un mouillage "sauvage".
La traversée se fait au pas de course : 15 noeuds, puis 18 , 29 et enfin 34 noeuds à l'arrivée à Barcaggio qui sera un abri sûr pour la nuit. Nous sommes seulement 2 voiliers : ça change !
Après une escale dans la baie d'Acciolu, nous retournons sur lîle Rousse pour attendre Ervin, un des deux fils de Christophe qui nous fait le plaisir de partager quelques jours avec nous.
Ervin arrive
Les jours vont passer vite et c'est à Bastia que nos routes vont se séparer.
C'est également à partir de Bastia que nous saluerons la Corse pour rejoindre l'Italie. Une nouvelle page se tourne.
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