Juin / Juillet 2022 : Les Pouilles( Italie)
Alberobello, sans doute la ville qui illustre le plus les Pouilles.
Samedi 18 juin, nous naviguons en direction d'Otranto et des Pouilles, cette région d'Italie que nous avons seulement commencé à découvrir avant de nous dérouter sur l'Albanie.
La journée commence sous le soleil , un bon petit vent nous porte au bon plein de EREIKOSSA à Otranto. Au fil de la navigation, le vent forcit et change de direction, nous obligeant à avancer au près. La mer se creuse. Nous n’arriverons pas à Otranto. Le vent nous pousse plus au Sud, nous cherchons un abri . Jim et Reili, que nous avons connus à Marina di Ragusa et qui connaissent notre route, nous conseillent de les rejoindre à Marina Castro où Bato ( leur voilier) est au mouillage à l’abri du Nord qui nous décoiffe.
Nous arrivons sous grand voile 1 ris, trinquette et génois réduit, avec 30 noeuds et une belle mer plein travers qui passe de temps en temps par dessus le pont. On jette l’ancre avec soulagement , couvert de sel et prêt une bonne bière sur Bato !
L’équipage de Bato projette de se rendre à Otranto. Après une visite de Marina Di Castro, nous suivons leur sillage.
C’est bien sympathique de rencontrer des visages connus au détour d’un mouillage. Nous allons passer 5 jours devant Otranto en compagnie de Jim, Reili, Miabelle, petit mousse de 4 ans et Safy, leur chienne surnommée « kiss machine »., que nous avons le plaisir de garder 24h , le temps pour ses maîtres de se rendre à un mariage à Lecce.
Les cinq jours passent vite entre les virées à terre, la visite de Lecce, le dog sitting et les occupations du bord.
LECCE
Vendredi 24 juin, nous quittons Otranto et nos amis qui filent vers la Grèce . Nous nous reverrons certainement.
Au revoir Bato
L’Endurance se dirige toutes voiles dehors vers Brindisi. Nous relâchons à San Castaldo, pour une nuit…puis deux …pour cause de vent soutenu du Nord et d’une mer très désagréable.
mouillage de San Castaldo
Brindisi nous accueille dimanche 26 juin. Notre arrivée tardive nous pousse à jeter l’ancre dans l’avant port. Lundi, nous filons accoster au quai libre que la ville met gentiment à disposition des bateaux de passage . Nous y restons 2 heures avant d’être priés de contacter une marina. Nous apprenons qu’à l’occasion du tour d’Italie à la voile , ce quai doit rester libre pour les participants.
La Marina de Brindisi nous accepte. Nous sommes déçus de ne pas avoir pu profiter du quai qui est idéalement bien placé en plein centre ville. La marina, très éloignée, se situant de l’autre côté de la baie, nous oblige à parcourir 40 minutes en bus pour visiter Brindisi .
Arrivés dans le centre, j’insiste pour aller jeter un œil sur le quai d’où nous avons été chassés ; en effet, on a pu constater que les régatiers sont rares,certains sont à la Marina avec nous. Je m’interroge.
Et bien, d’autres équipages ont eu plus de chance que nous. Quelques voiliers sont paisiblement à quai. Les régatiers arrivant au compte gouttes, et préférant pour certains une place au port, le quai est libre et les gardes côte semblent avoir reçu d’autres instructions que celles de mise à notre arrivée. Dommage ! Je suis un peu agacée ! Christophe, de son côté, reste zen !
De retour à la Marina, nous avons la visite d'agents de l'immigration qui ne comprennent pas que nous n'ayons pas fait de check in en rentrant d'Albanie. Nous leur avouons notre ignorance : pourquoi faire un check in quand on retrourne dans l'espace Chengen ?
Parce que c'est comme ça ! Nous sommes des vilains, mais ça ira pour cette fois. J'interroge le plus sympathique des quatre policiers ( oui, ils sont venus en renfort) :
-" Nous devons nous rendre à Venise, puis en Slovénie et enfin rejoindre la Croatie. Doit on faire signer le check out sur le document italien en Slovénie ??"
Alors ? .... Après une minute à se concerter, nos agents décident que nous devons faire le check out en Slovénie avec l'imprimé italien.
A suivre ....
Nous quittons Brindisi sans regret.
Cap sur Monopoli avec de 12 à 18 noeuds plein vent arrière et voiles en ciseaux.. On adore !
Monopoli, comme Brindisi propose un quai gratuit pour les bateaux de passage. La condition est de n’y rester qu’une nuit. Le quai n’est pas très grand. Nous avons la chance de pouvoir accoster. La ville est superbe !
Le lendemain nous laissons notre place à d’autres et jetons notre ancre devant la plage et les remparts.
MONOPOLI
Nous sommes bientôt à la fin de notre visite des Pouilles. Restent Bari, que nous atteignons après un arrêt déjeuner devant Polignano e Mare, et bien sûr Alberobello, incontournable !
BARI
ALBEROBELLO
Nos dernières escales sont Vieste et une nuit dans les îles Tremiti. Nous aurions aimé y passer plus de temps, mais un coup de vent de nord ouest est attendu sur 3 jours et nous préférons nous abriter dans un port.
VIESTE
ILES TREMITI
Du jeudi 7 au dimanche 10 juillet , nous restons au port de Pescara. Nous avons été bien inspirés de trouver refuge à la marina, ça souffle fort et il n’y a pas d’abri sur cette côte. Notre arrivée est remarquée, à défaut d’être remarquable
Le marinero nous propose une place sans voisin proche et travers au vent.
L’idée n’est pas terrible mais nous n’avons pas le choix. Et bien sûr, ce qui devait arriver…
Je fais ma marche arrière nickel et arrive cul au quai parfaitement perpendiculaire. Je crois avec un brin de fierté que c’est gagné! Les amarres sont lancées à deux employés de la marina qui nous attendent au ponton et auxquels on demande expressément les pendilles…
Il ne faut pas traîner, le vent souffle en rafales de 10 à 15 noeuds plein travers. Et bien ça a un peu trop traîné… Juste un peu ...
L’Endurance, pris par le vent se rabat vers le ponton en direction d’ un yacht amarré à une dizaine de mètres, que nous touchons heureusement sans dégâts.
Le marinero en renfort sur son semi rigide fait soudain mine de se mettre entre nous et le yacht .Idée aussi saugrenue que dangereuse. Réflexion qu’il a dû lire dans mes yeux quand nos regards se sont croisés.
Avant de servir de parre battage, il file attacher un bout sur un taquet situé au milieu de notre bateau et met plein gaz marche arrière. On va bien mettre 5 minutes pour replacer l’Endurance à sa place. En guise de mot de la fin, notre marinero tape un petit coup sur notre coque et hoche la tête : « steel » !?.
Et oui acier et très lourd !
A Pescara, nous découvrons une ville dynamique avec un tourisme plutôt local. Nous y mangeons très bien et profitons de cette escale pour nettoyer les fonds, faire des lessives et peaufiner l’installation du dessalinisateur.
Nous nous reposons également en vue de notre prochain départ pour Venise.
Nous attendons un vent favorable. Le départ est donné à 11h00 lundi 11 juillet . Cap direct sur le golfe de Venise, soit 200 milles .
A bientôt pour la suite de notre visite de l’Adriatique.
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