18 juillet au 14 aout 2024 : Découverte du Nord de la Grèce et parenthèse à Istanbul.
Nous poursuivons notre découverte du Nord de la Grèce, en quittant l 'île de Skiathos dans l'archipel des Sporades, pour remonter vers la péninsule de Kassandra et la Macédoine centrale.
Sur cette traversée de 12h, 2 thons vont mordre à notre appât, mais aucun ne finira sur le bateau pour leur plus grand bonheur, et notre grand désappointement. Le second, vraisemblablement trop gros cassera la ligne.
Nous arrivons juste après le coucher du soleil au mouillage de Marathias Bay, au Sud de la péninsule de Kassandra.
Nous nous y trouvons tellement bien : pas de club de plage, pas de taverne, le silence et la nuit sous les étoiles. Nous y restons 2 jours en attendant que le vent passe Ouest et nous pousse vers l’île de Limnos.
le 20 juillet, debout 5h30, les voiles sont hissées. Nous commençons avec du Nord , 14 noeuds en rafales.
A 8h00, le demi tour s’impose : le vent n’atteint même plus 6 noeuds et une vilaine houle résiduelle d’Est nous freine.
Plan B : direction Nikiti, cap au Nord. Le vent passe à l’Ouest , la navigation s’annonce agréable . Nous ne serons pas déçus !
Nous jetons l’ancre à la pointe Kastro, 2 milles avant Nikiti et attendons que le port nous octroie une place.
petit verre au soleil couchant, Pointe Kastro
le lundi 22 juillet, nous nous posons dans le joli petit port de Nikiti.
Nous louons une voiture pour visiter la région qui n’apparaît pas très touristique et nous réserve de belles surprises.
Afytos, petit village en bord de mer, perché sur une colline. Nous lui trouvons beaucoup de charme.
Arnea, village typique de Chalcidique niché dans un écrin de verdure.
La région est réputée pour son vin et nous ne pouvons pas résister à un arrêt à la Winery Akrathos.
Nous y sommes reçus comme des princes alors que nous n’avons pas prévenu de notre visite.
Chutes de Varvasas pour un bol d’air frais
Olympiada , petit village balnéaire qui tiendrait son nom de la mère d’Alexandre Le Grand. Il jouxte l’ancienne ville de Stagira qui a vu naître Aristote.
Parthemonas, le village où l’architecture propre à la Macédoine centrale est la mieux conservée . La vue depuis le village est superbe.
Taxiarchis, ou le village du père Noël : la route qui nous y amène est bordée de sapins.
Nous quittons Nikiti le vendredi 26 juillet pour l’île de Diaporo, qui fait face au Mont Athos. Mais au préalable, l’Endurance fait une petite escale à Porto Koufo pour s’abriter d'un petit coup de vent.
ile Diaporo
Porto Koufo
Belle baie bien protégée
Cette petite tortue amputée d’une nageoire est venue à 3 reprises ,en levant la tête vers nous. Elle a peut-être un reproche à adresser . Celle-ci est en vie. Nous en avons vu qui n'ont pas eu sa chance affreusement mutilées. Elles se font faucher par les hélices. C’est très triste.
Mont Athos.
Nous passons au large.
Les « femelles vertébrées y sont interdites, à l’exception des poules et des chattes », les premières fournissent des œufs et les secondes s’attaquent aux souris. Le Mont Athos aurait été choisi pour être le jardin de la Vierge Marie. Ce serait une des raisons de l’interdiction faite aux femmes, l’autre étant liée au risque de perturber les moines dans leur prière. Cet état indépendant accueille 2000 moines orthodoxes venus de différents pays dans une vingtaine de monastères outrageusement somptueux.
La prière n’est pas la seule activité liée au Mont Athos : de nombreuses histoires d’espionnage, complots , querelles ternissent son image pieuse .
Nous nous dirigeons vers Thessalonique, où l’Endurance prendra du repos pendant une dizaine jours. Nous y attendons notre nouvelle annexe expédiée d’Athènes et avons prévu une escapade à Istanbul.
Sur notre route, nous jetons l’ancre à Posidi, une langue de sable blanc entourée d’eau cristalline. Une vraie carte postale.
La remontée vers Thessalonique ne manque pas d’attrait : un bon vent, peu de mer, des dauphins, des thons que l’on voit faire des bons prodigieux pour chasser ( on a abandonné l’idée de les pêcher)
Nous arrivons le samedi 3 août à la marina Aretsou, à Thessalonique. Nous sommes sur les terres d’Alexandre Le Grand, en Macédoine Centrale. Thessalonique est la deuxième ville de Grèce, jeune, dynamique et empreinte d’histoire.
la Marina est presque vide. Pour nous, en plein mois d’août c’est une première !
Alexandre Le Grand sur Bucephale.
La location d’un véhicule s’impose pour élargir notre visite .
Dion, ville antique au pied du Mont Olympe est un des lieux sacrés les plus importants de Macédoine. Ce site archéologique, dont les fouilles se poursuivent, est étonnant. Nous nous y sommes laissés piégés. Le temps est passé très vite malgré la chaleur.
Nous pouvons voir une ancienne avenue pavée ,bordée de ce qui reste de magasins, plus loin une partie dédiée aux lieux de culte où l'on trouve des vestiges de temples. Le site est frais grâce à de nombreuses sources qui ont sans doute motivé le choix de cet emplacement pour l’édification de la ville de Dion.
Il ne nous reste plus beaucoup de temps à consacrer au site de Vergina qui aurait mérité plus que l’heure que nous y passerons. Il faudra revenir !
Vergina.
Ce site archéologique majeur a été mis à jour en 1977. Les archéologues ont découvert le tombeau de Philippe II de Macédoine, père d’Alexandre Le Grand. Nous avons pu visiter le Musée qui se situe dans le tumulus reconstitué où se trouvaient les 4 tombes du site. Les richesses rassemblées dans ces tombes monumentales sont extraordinaires.
Il est temps pour nous de laisser notre Endurance sous la surveillance de la Marina Aretsou l’espace de quelques jours. Nous prenons le car pour Istanbul , distante de 8h de route.
Après ce dernier mois passé dans des mouillages isolés, et des villages ignorés des touristes, le bain de foule qui nous cueille à la sortie du car à Istanbul est étourdissant. Nous marchons une heure pour retrouver notre appartement loué à 10 mn de la Mosquée bleue et dans le cœur de la ville. Rien de mieux pour la vivre et en ressentir toutes les pulsations.
Petit tour en images …
Bazar Égyptien et Grand Bazar
Balade sur le Bosphore
Istanbul, ses chiens et chats
lui, au moins, a trouvé la planque pour sa sieste
Istanbul by night
soirée Derviches tourneurs
Mosquée bleue
Au hasard des rues
Séance mémorable chez un coiffeur très motivé à l’idée de montrer son art à la turque.
Istanbul, côté artistes
Burnat Nazifoglu
Emin Yukunça
Citerne Basilique , baptisée le « le Palais englouti » par les turcs.
C’est une citerne byzantine dont les dimensions, 140x70 m et 8 m de haut donnent une capacité de 78 000 m3 . Elle recueillait l’eau depuis un aqueduc et fournissait le grand palais. 7000 esclaves auraient participé à sa construction. Son nom de citerne Basilique vient du fait qu’elle se trouvait sous la cour d’une basilique. La vue sur les 336 colonnes qui soutiennent l’édifice est saisissante.
Quartier de Galata, l’Istanbul moderne
Mausolée d’Ahmet 1er
Mosquée Bleue,
Elle est dotée de 6 minarets à l’instar des mosquées sacrées. La Mosquée Bleue est la plus célèbre d’Istanbul. C’est le sultan Ahmet 1er qui en passa commande. Elle fut réalisée en seulement 6 ans , en 1616. L’histoire raconte que le sultan venait chaque vendredi travailler au milieu des ouvriers.
La mosquée de Soliman Le Magnifique. Elle est aujourd’hui la seconde mosquée d’Istanbul après Sainte Sophie, construite entre 1550 et 1557.
SAINTE SOPHIE
la basilique fut érigée au VI siècle par l’empereur Justinien. Les dimensions de sa coupole sont remarquables : 32 m de diamètre. Elle s’effondra deux ans après son achèvement, ce qui explique l’aspect très massif des contreforts rajoutés pour la reconstruction de la coupole.
En 1453, à la prise de Constantinople, le sultan Mehmet II transforme Sainte Sophie en mosquée. En 1934, Ataturk en fait un musée avant que le président Erdogan la rende à nouveau au culte musulman en 2020.
Palai Topkapi.
Il fut la résidence des sultans du XVe au XIXe siècle. Nous y avons passé 4 heures à errer d’une partie à l’autre de ce palais immense et somptueux.
Après cette parenthèse turque, nous retournons à Thessalonique. Nous devons être à Volos pour notre démâtage entre le 30 août et le 2 septembre. Il nous reste un peu de temps pour visiter l'île de Limnos, si cette fois-ci le vent nous y amène.
Nous faisons nos adieux à Corinne et Pierric, un couple de français avec lequel nous avons passé une excellente soirée et que nous espérons bien revoir.
Le 14 août, l'Endurance quitte Thessalonique.
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