Dans-le-sillage-de-l-Endurance

Programme intense :

Déménagement de la maison dans le voilier ( aïe aïe, aîe), état des lieux , ménage en grand, notaire et en simultané :  carénage de 3 semaines avec le chien , logés tous les 3 en Trafic , un adieu à Doyle, un au revoir à Alisandre .... et quelques prises de tête plus une belle surprise pour mon anniversaire .

On a l’art de tout faire en même temps : si si c’est un art !

En dehors du déménagement, du troc des meubles en trop et de la remise des clefs de la maison, nous avons sorti l’Endurance pour une reprise des œuvres vives ( la partie de la coque  immergée) . Nous n’étions pas du tout satisfaits de notre travail de début 2017 : trop de ponçage de la coque à certains endroits, pas assez à d’autres ; les applications de la résine époxy et de l’antifouling n’ont pas été optimales et nous nous retrouvons avec des bulles d’eau entre les couches . L’acier n’aime pas du tout l’eau et nous, la rouille !

 La rouille s’installe très vite sur l’acier à nu

La décision a été prise de faire sabler les œuvres vives et de les zinguer à froid en appliquant du  Doxanode . Le bateau est resté sur cales pendant les 3 semaines nécessaires au sablage et à l’application des 5 couches de zinc .

Cette période a été difficile : nous dormions dans le trafic avec Fanfan et étions sur le chantier sans y travailler .

Nous avons choisi de faire réaliser ce travail par des professionnels tout en nous gardant la cinquième couche de Doxanode pour « toucher » le produit dans la mesure où nous réaliserons les prochaines applications .Cette cinquième couche nous assure une protection identique à celle d'un antifouling .

Notre présence a engendré des tensions : les entreprises n’aiment pas avoir les clients sur le dos . C’est compréhensible.

 Une demie coque faite : première couche de zinc

De notre côté, ce chantier est vital pour notre voilier et la pérennité du projet . Sans compter que l’Endurance est devenu notre maison .

Donc: tension aussi de notre côté avec le souhait légitime que les protocoles de mise en œuvre du produit soient respectés .

Le bilan de ce carénage est plutôt positif : le travail a été réalisé au mieux par le chantier .

Nous déplorons seulement le pont du bateau non protégé : nous avons aujourd’hui un travail très laborieux pour enlever les micro traces de rouille laissées par les petites particules d’acier déposées avec le sable . 

 Le Trafic : c’est pas le pied ! Heureusement, de temps en temps un copain à 4 pattes vient se perdre au pied du camion et je lui fais peur ... Très peur !

Maintenant nous savons qu’il est primordial de protéger le pont d’un bateau acier pendant un sablage ! Expérience ...

 En cours de seconde couche

Octobre a aussi été le mois des adieux :

lundi 8 octobre 

Alisandre a largué les amarres pour une Transatlantique en passant par les Canaries . Didier a prévu d’être en Guadeloupe à l’arrivée de la Route du Rhum  pour fêter Lalou Roucayrol sur Arkéma que nous voyons tous sur le podium .

Didier est parti sur son Pogo 8,50 en solitaire et au tout petit matin . Pas de photo possible, mais un grand coup de corne de brume et de projecteur en guise d’au revoir à la pointe de Port Bloc .

 Un repas d’Au Revoir pour Doyle et Alisandre

Le lendemain, c’est Doyle qui quitte Port Médoc pour les Canaries en passant par Gijon, La Corogne et le Portugal . Stéphanie et Laurent ont fini de préparer leur catamaran ( si il est possible qu’un bateau soit prêt) et peuvent enfin larguer les amarres pour leur programme qui doit les mener jusqu’au Pacifique et ses îles paradisiaques .

 Doyle : cap sur Gijon

L’Endurance doit attendre encore un peu pour les suivre . Nous avons une bonne cinquantaine de journées de travail ( on vient de les comptabiliser) avec une période hivernale un peu complexe pour les ouvrages extérieurs . Nous devrions malgré tout tenir notre prévision d’un départ entre avril et fin mai vers la Méditerranée.

Pour l’instant nous  apprivoisons notre nouvel espace et apprenons à nous mouvoir sans nous marcher dessus ou sur le chien .

Eva nous a  rendu visite : on ne s’en est pas trop mal sortis à 3 . Aussi, elle y a pris goût et devrait nous rejoindre plus souvent pour naviguer dans le coin . Ce sont des moments de partage très agréables et nous sommes bien contents  de cette visite !

Eva et Christophe sur notre nouvelle grand voile .

Pour mon anniversaire Christophe a eu l’excellente idée de m’emmener à Altéa voir mon père dit « Papounet ». Ce voyage nous a fait beaucoup de bien : un grand bonheur . Nous prévoyons notre prochain carénage dans le coin : c’est magnifique et les ports de Alicante, Altea et Calpe  ont des travelift(s) (grues) pour lesquels notre Endurance passe pour un poids plume . Cette escale nous donnera l'occasion de passer à nouveau du temps en famille .

la magnifique vue de chez Papounet

 Et en bas le lieu de notre prochain carénage

A suivre !