Dans-le-sillage-de-l-Endurance

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Archipel de la Madallena - Sardaigne

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On nous avait prévenus : les îles de la Maddalena sont des joyaux. Nous devons admettre que les sardes qui les ont vantées n'ont pas péché par chauvinisme ; en effet, nous en avons pris plein les yeux.

 

Lassés d'attendre de savoir si oui ou non il est possible de naviguer librement, nous quittons Stintino pour un mouillage que nous avions adoré à l'automne : l'île Piana, près du passage de Fornells.

Cette première nuit au mouillage sonne la reprise de nos périgrinations, le 25 mai.

 

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Premier mouillage : la lune veile sur nous et l'île Piana.

 

 

La nécessité de faire la plein de gasoil et de ravitaillement pour 10 jours , nous pousse à joindre Porto Torrès pour une nuit au port. Nous sommes un peu inquiets de nous retrouver en quarantaine. Après avoir vu des plaisanciers quitter  Stintino sans même pouvoir poser le pied à terre faute de présenter un test PCR de moins de 72 heures, nous demandons au capitaine de Porto Torrès si il nous faudra à nouveau réaliser un test. Il semble que les règles soient adaptées selon le feeling  des gestionnaires des marinas. A Porto Torrès, nous n'avons  eu besoin de présenter ni test, ni passeport, ni même les documents du bateau. Le nom de l'embarcation a suffi pour accoster, faire le plein et remplir nos caddies. Cette situation nous a bien arrangés, tout en nous laissant un peu perplexes !

 

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Fanfan attend que le pompiste vienne pour notre plein                Porto torrès

 

 

Nous avons rempli notre autorisation pour séjourner dans l'archipel des îles de la Maddalena à partir de samedi 29 mai pour 7 jours. La navigation et surtout le mouillage dans le parc naturel sont règlementés, nécessitant l'obtention d'un PASS.

 

En attendant samedi, nous jetons l'ancre le temps d'une escale devant l'Isola Rossa ( 41° 01.272' N  8° 52.184' E ). Nous avons pris  notre temps pour y arriver en tirant des bords. Vent de face, 1 noeud de courant dans le nez, mer par le travers,  franche pétole : rien n'entame notre bonne humeur et c'est à la vitesse de 2 noeuds que nous arrivons en fin de journée. Trop contents d'avoir navigué à la voile !

Petite frayeur tout de même, quand je vois de l'eau s'écouler par l'arrière et surtout quand je lui touve un goût bien salé. Ce ne sera rien : juste le tuyau qui permet l'aération du compartiment abritant la bouteille de gaz qui s'était décroché. La prise d'air se situe juste au-dessus du niveau de  flottaison.  L'eau entrant à cause des vagues se déversait par la tête du tuyau qui une fois détaché se trouvait inversé avec son embout sous le niveau de flottaison.

 

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En passant devant Castelsardo 

 

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                                                                                                              Coucher de soleil sur l'Isola Rossa

 

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C'est le départ pour la Maddalena

 

 

Samedi 29 mai : magnifique navigation qui commence sous génois leger, au grand largue, 8 noeuds de vent et se finira sous la même allure, mais sous génois arisé et des rafales à 25 noeuds. Ca fuse !

L'arrivée est à la hauteur de nos espérances. La cala Budelli East est juste magnifique (41°17.029'N  9° 21.599' E ) . L'Endurance est posé sur une piscine, au milieu de hauts fonds, de rochers et du sable de couleur rose ... C'est sublime. Mais avant de profiter du paysage, nous avons du travail. Il va falloir reprendre nos marques en navigation . Les manoeuvres ont un peu cafouillé. Du coup, nous avons une écoute de génois à remettre à sa place et le génois léger à enrouler correctement sur son emmagasineur. Quand le vent est monté ( très vite), nous avons râté la manoeuvre qui consiste à enrouler notre voile, nous obligeant à l'affaler sur le pont.

Pour l'anecdote, nous naviguions de concert avec un pêcheur qui posait des filets. Il venait de finir son travail et avait mis plein gaz pour quitter son site de pêche. Quand il nous a vu batailler avec notre génois, il a ralenti et a attendu de s'assurer que nous n'avions pas de pépin. Son attitude nous a vraiment fait chaud au coeur : elle nous rappelle qu'il existe toujours une solidarité des gens de la mer.

 

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Notre piscine

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Certains travaillent

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D'autres s'amusent

 

 

 

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On ne résiste pas à vous montrer ce magnifique voilier

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Il sera notre voisin d'une nuit

 

 

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Je vais voir de plus près

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Fanfan adore le sable ... Nous un peu moins !

 

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L'eau est tellement claire : ce poulpe est pris du bateau

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profondeur : 8 mètres

 

 

Après l'Isola Budelli, nous avions très envie de jeter l'ancre dans la cala Lunga sur l'île Razzoli. Cette île est inhabitée et sauvage. Mais le mouillage, lui n'est ni l'un, ni l'autre. Il y a trop de monde à mon goût dans un espace étroit bordé de hauts fonds. La prudence étant notre meilleure conseillère, nous irons à une petite heure de là, sur l'île Santa Maria, à Porto della Madona ( 41° 17.355' N  9° 21.567' E). Nous ne  sommes pas déçus, l'eau est toujours aussi cristalline.

 

Le lendemain, un bord de voile de 2heures nous porte sur l'île Capresa, à Porto Palma. Le paysage est différent de celui rencontré aux escales précédentes : moins de roches, plus de végétation. Et toujours des poissons autour de nous que Christophe n'a pas le droit de pêcher .. Il a du mal !

 

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Porto Palma

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Fanfan exploratrice

 

 

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Petit sentier dans le maquis

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Une vue imprenable sur l'archipel

 

 

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Chantier abandonné ... les coques ont l'air de bien s'amuser

 

 

Le 1er juin, on fait le tour de l'île Capresa pour se nicher au creux de Porto Garibaldi. Nous y sommes tellement bien que nous restons 2 jours. Il souffle de l'Est à 20/25 noeuds, et l'Endurance est tranquille dans cet abri naturel magnifique sans la moindre vaguelette. Cette île a été la propriété de Giuseppe Garibaldi, qui avant d'unifier l'Italie, a unifié son domaine en rachetant la partie de l'île qui ne lui appartenait pas, à son voisin Collins, un anglais avec lequel il ne s'entendait pas très bien.

La maison de Giuseppe Garibaldi surplombe la crique d'un côté, de l'autre, nous voyons de drôles de petites huttes qui appartiennent à un ancien Village du Club Méditerrannée ouvert en 1955. Il a fermé ses portes en 2007 en raison d'un non renouvellement de la concession. La nature reprend ses droits...

 

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Ancien village du Club Med

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Dans les années 60, ce devait être bien moins calme

 

 

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Notre mouillage Cala Garibaldi

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La maison de Giuseppe Garibaldi

 

 

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Des couleurs de lagon

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La vue de la maison de Garibaldi

 

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La traditionnelle promenade de Fanfan

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Nous avons du mal à quitter ce mouillage tellement beau. Il nous reste à voir d'autres îles, et notamment l'île Maddalena, et seulement 2 jours !

 

C'est sur la Playa de Bassa Trinita ( 41° 14.746 'N  9° 23.948' E ) que l'Endurance trouve un bon abri du vent d'Est qui souffle en rafales à 20 noeuds.

Nous y sommes étrangement seuls : ce mouillage est certe moins spectaculaire que les précédents, mais très agréable, avec une eau toujours aussi claire.

 

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Coucher de soleil sur l'île Budelli au loin

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Nous allons aller voir cette tour de plus près

 

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Mouillage vraiment tranquille

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Fanfan est la première dans la tour

 

 

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Vue depuis la tour

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Pour notre  dernière nuit, nous nous décidons pour la Cala Santa Maria : un vent d'Est bien installé prévu en rafales à 25 noeuds, nous incite à choisir ce mouillage qui est très bien abrité de presque tous les côtés sauf le Sud.

A l'arrivée, nous commettons une erreur aussi grossière que stupide . L'écoute de la trinquette traîne dans l'eau à notre insu. J'ai pour habitude de jeter un oeil sur tout ce qui pourrait se prendre dans l'hélice  quand je démarre le moteur.

Et bien, pas cette fois !

Quand j'enclenche la marche arrière pour consolider notre ancrage, j'entends un claquement sous mes pieds suivi d'un bruit étrange au niveau de l'écoute. Une demi seconde suffit à comprendre le problème.  Arrêt moteur immédiat, mais trop tard.

Christophe va passer une heure en apnée à défaire 6 à 7 tours de bouts bien serrés autour de l'arbre d'hélice. Il finit par remonter gelé et très fatigué, sans être venu à bout de ce sac de noeuds.

Je ne peux pas l'aider, étant parfaitement incapable de rester la tête sous l'eau plus de 10 secondes et n'ayant pas la force physique nécessaire.

Le temps se gâte et le vent s'oriente Sud. C'est souvent comme ça : les emmerdes arrivent groupées.

Nous ne pouvons pas partir sans moteur. Le reste de la journée, comme la soirée vont être très remuantes. Heureusement le vent et la mer se calment dans la nuit et au matin Christophe finit de dégager l'arbre d'hélice avec l'aide de ses bouteilles de plongée.

 

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Aux premières loges pour voir passer ce magnifique voilier

 

 

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Au petit matin, nous sommes sur un lac

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Idées déco sur la plage

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Nous ne voulons pas quitter l'Archipel sur ce dernier mouillage. Sans hésiter, nous retournons sur l île Budelli qui sera notre première et ultime escale . Nous y rencontrons Frédéric et Isabelle, qui nous invitent à partager un apéritif bien sympathique en compagnie de leurs amis Anne et Manuel, sur leur voilier Contest 41. Ils repartent le lendemain pour la Corse, puis retour sur le continent  pour ramener leurs amis qui ont un avion à prendre. Nous espérons les revoir en Corse en juillet. C'est sur cette rencontre inattendue que nous quittons à notre tour l'Archipel des îles de la Maddalena pour un tour de Corse très attendu.

 

 

 

 

 

 

 

 



22/06/2021
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