Adeus Portugal
Nous nous sommes quittés à Aveiro .
Nous gardons de cette escale, un excellent souvenir : ce sera celle où nous aurons eu le sentiment d'être accueillis avec une vraie bienveillance .
Depuis, l'Endurance a connu d'autres mouillages et marinas , qui nous ont donnés dans certains cas l'impression de pas être "désirés" . Nous avons mis ce sentiment sur le fait que nous sommes au mois d'août .
Revenons au 2 août, date à laquelle nous quittons Aveiro pour Nazaré . Nos amis Maria et Serge doivent nous y retrouver .
La journée commence dans le brouillard .
2 heures après le départ, nous sommes sous génois, trinquette, Grand voile et Artimon et on avance bien dans une magnifique houle de 2 à 3 mètres très longue ,qui nous pousse . On est tellement bien !
Pour couronner le tout, les dauphins sont là !
Allez hop ! Pas possible de s'arrêter , au risque de gâcher ce magnifique bord et de fâcher notre Endurance . Nos amis descendent sur le sud du Portugal et nous retrouveront sans doute plus loin si ils le peuvent .
On décide de poursuivre sur Cascais et de prolonger notre navigation . Ca tombe bien, c'est la nuit des étoiles filantes .
J'en verrais 5 sur mes deux quarts de veille. Le ciel est un tapis d'étoiles incroyable !
Nous arrivons à Cascais le samedi 3 août à 17h15 et jetons l'ancre dans la baie devant la Marina . Arrivée en fanfare : après 2 bonnes heures de pétole, on encaisse 25 noeuds d'un coup au passage du Capo Raso .
Nous n'avons été qu'à moitié surpris : Pierre et Evelyne du voilier Pierline rencontrés à Baiona nous avaient prévenus et conseillés de faire très attention au passage de chaque cap avant d'atteindre le sud du Portugal . Il y ont tordu l'année dernière leur tangon lors d'un départ au lof .
Nous nous trouvons très bien au mouillage à Cascais . Nous pouvons laisser notre annexe derrière le ponton essence de la Marina et visiter la ville .
le mouillage de Cascais
Oeuvre : une voiture grandeur nature en pierre
Phare de Cascais
Préparation "made in Christophe" de deux sièges pour les navigations
Baie de Cascais vue du haut du mât
Azuleros modernes
Un peu de sport ( pas encore à l'aise)
Un peu de pêche
Christophe repère une déchirure du génois en haut du mât
Réparation de fortune
Et comme nous sommes biens, nous restons ... Un peu trop . S'ensuivent 48 heures de brouillard tellement épais que nous ne voyons que 3 voiliers sur la trentaine au mouillage, nous n'avons plus de repère : plage et Marina invisibles . Les journées sont bercées par les cornes de brume des bateaux qui arrivent sur Cascais .... Et là, on apprécie "vraiment" être au mouillage , au fond de la baie et au chaud dans notre voilier .
On se décide à partir, malgré un brouillard toujours présent, mais moins épais, le 9 août . Nous voulons avancer vers le soleil . Marre du brouillard, de l'humidité et des navigations en combinaison et polaire ! On veut avoir chaud, sortir nos maillots et se baigner dans une eau qui dépasse les 17 degrés !
Et oui, quand on vous dit qu'il fait froid !
Du coup, on se décide pour Portimao , au Sud du Portugal . Le vent prévu ne s'est jamais levé et après 8 heures de moteur, on décide de se dérouter sur Sines et de passer la nuit au mouillage dans l'avant port .
Promis : demain, il y a du vent !
Au mouillage à Sines
Rencontre gigantesque en quittant Sines
Et oui : le vent est là . Nous sortons le grand jeu , toutes voiles dehors ! à l'exception du génois que l'on garde un peu enroulé après avoir découvert lors de l'inspection en tête de mât , que des coutures ont lâché . On a bien essayé de le recoudre, mais après avoir cassé 2 aiguilles , on s'est dit qu'un professionnel fera le travail bien mieux que nous .
Enfin, une moyenne de 6 noeuds, avec des pointes à 7.5 noeuds , c'est le pied et ça nous fait arriver de nuit avec des rafales à 30 noeuds . On a été prudent , avec 2 ris dans la grand voile, un dans l'artimon et sous trinquette . Malgré si peu de toile , nous avançons à 5 noeuds .
A 4 heures du matin, nous arrivons sur Portimao et Christophe qui est en vigie sur la delphinière pour m'annoncer les éventuels casiers se met à crier " dauphin" ! De nuit , on a du mal à y croire .
Et oui, on est accueilli par un dauphin qui a l'air un peu fou et qui joue à se jeter sous l'étrave . Christophe est tout heureux , et du coup bien réveillé pour jeter l'ancre dans l'entrée de la baie , à l'abri du brise lame , en évitant les voiliers endormis à l' ancre .
Ouf ! qu'est ce qu'on est bien ! réveil à 8h00 (et oui) . Nous préférons avoir une nuit très courte et rentrer se mettre à l'abri de la Marina pendant une accalmie (12/16 noeuds) plutôt que de devoir manoeuvrer avec des rafales à plus de 20 noeuds .
L'amarrage sera de toute façon sportif : la capitainerie nous attribue une place trop petite . Heureusement, en raison du vent qui souffle en rafale, 3 employés de la Marina nous attendent sur place avec une embarcation semi rigide qui sera bien utile pour retenir l'Endurance pendant que dans les bureaux leurs collègues nous cherchent une place adéquate .
Tout finira bien, comme d'habitude .
Nous allons profiter de cette pause au port pour poursuivre les travaux de traitement de la rouille apparue sur notre flanc babord et se charger de l'entretien quasi quotidien du bateau .
Nous avons la joie de retrouver nos amis Virginie et Fabien, qui en vacances à Vilamoura, louent une voiture pour nous retrouver quelques précieuses heures .
Avec Virginie et Fabien
C'est aussi à Portimao que nous rencontrons Sandrine et Jean-Marie du voilier Topois . Nous avons fait leur connaissance grâce au groupe " TDM 2019" et nous les suivons sur leur blog depuis leur départ . Sandrine nous avait contactés pour avoir notre retour d'expérience sur la vie de Fanfan à bord .
Ils ont également embarqué une équipière "au poil" qui répond au nom de Mooring . C' est un joli cavalier King Charles .
Topois est en escale à Portimao avant sa traversée pour Madère . Nos routes se séparent là ! Nous sommes ravis d'avoir pu boire un verre ensemble avant leur départ .
Avec Sandrine et Jean-Marie de Topois
Après 3 nuits au port, l'Endurance retourne au mouillage .
C'est extrêmement bruyant . Ici, c'est la fête non-stop : la musique est à fond, même sur la plage . Ce n'est pas désagréable, mais au bout de 2 jours, nous avons envie de calme .
Forte de Sao Joao
En bonne compagnie au mouillage
On a pu visiter le port de Ferragudo, beaucoup plus typique que Portimao qui est une immense station balnéaire .
Ferragudo : port de pêche
Départ le 16 août pour une très courte escale à Albufeira .
Nous longeons les fameuses falaises de l'Algarve . Il y a un monde fou : les bateaux chargés de touristes font la queue pour passer dans les grottes . C'est incroyable le monde qui s'agglutine ici !
En bateaux privés, en jet ski, en canoe kayak , en paddle , en voilier charters ... tout ce qui flotte est représenté . Nous sommes restés à une distance respectueuse et avons fini par trouver une petite plage cachée derrière des falaises où nous avons pu jeter l'ancre au milieu de yachts locaux .
Falaises de l'Algarve
Quelques plages sont difficilement accessibles par la terre
Vue du bateau de notre mouillage
Le mouillage était tellement infernal, que nous avons du partir pour passer la nuit un peu plus loin devant la plage de Albufeira . Nous avons été en permanence chahutés par les bateaux "rapides" qui amènent les touristes voir les grottes et qui passent à fond ( vraiment à fond)au ras de ceux qui sont au mouillage . Nous avons eu la visite des jetboats qui viennent secouer leurs passagers juste sous notre nez : un d'entre eux a même évolué au milieu des ancres où des gamins ramaient dans un kayak gonflable .
Arrivés à Albufeira, nous pensions souffler .
Et non ! bien que le mouillage officiel (cartes) se situe devant la jetée Est , nous avons été frôlés par un yacht d'une quinzaine de mètres qui est passé à un cheveu de notre orin, à au moins 10 noeuds . Ceci très intentionnellement !
En effet, il a du réaliser un détour pour regagner le port pour passer entre un catamaran et nous ( nous étions 2 au mouillage). Un peu plus tard, c'est un bateau bondé d'une bonne cinquantaine de personnes qui est passé et repassé avec de la musique à fond .
Le matin, nous avons pris la mer aussi vite que possible . De toute manière, dès le lever du soleil des bouées avaient été placées tout autour rendant le mouillage impraticable .
A Albufeira, les bateaux ne sont pas tolérés ailleurs qu'à la Marina .
Heureusement que nous ne nous basons pas sur cet épisode pour nous faire un avis sur le Portugal . Nous avons vraiment eu le sentiment que nous dérangions : c'est peut être le syndrome du mois d'août ... trop de monde ... trop de bruit, trop de tout ...
Quel changement en arrivant au Cabo de Santa Maria ! Une entrée unique sur une lagune immense qui mène aux villes de Faro et Olhao . Nous sommes dans le Parc National de Formosa .
Arrivée à Cabo Santa Maria
Le courant qui nous cueille à l'entrée , nous fait passer de 4 à 9 noeuds . Puis , il se calme et nous avançons dans la lagune vers l'île de Culatra . Nous voyons des voiliers à l'ancre à perte de vue ! un nombre incalculable . Malgré tout il y a de la place et nous trouvons la nôtre à 500 mètre du petit port de Ponte Cais .
Visite au mouillage
Premier essai "concluant" du petit groupe électrogène
S'en suit une lessive
Nous sommes un peu loin de Olhao et de Faro que nous ne visiterons pas . Nous restons sur place 3 jours et profitons de balades sur l'île de Culatra qui vaut vraiment le détour .
Le village de Ponte Cais est un village de pêcheurs qui semble être resté figé dans les années 50 . Il n'y a pas de voiture, seulement quelques tracteurs . Les maisons du village sont très basses, blanches et bordent des rues et ruelles de sable . Se promener au milieu de ce petit village où les jardins et les terrasses sont fleuris et coquets est complètement dépaysant et reposant .
Bordure du village : les rues sont de sable
Nous avons aussi trouvé un distributeur du Crédit Agricole
Cabanes de pêcheurs
Toutes les maisons sont très fleuries
L'artère principale de Ponte Cais
Salon de jardin "fait maison"
Quand nous logeons à pieds la lagune , surprise ! Nous nous croyons revenus sur au Teich, le long du sentier du littoral !
le long de la lagune
Nous prévoyons un départ de Ponte Cais demain, 20 août, pour le Rio Guadiana, frontière naturelle entre le Portugal et l'Espagne . Ce sera notre Adieu au Portugal et le retour sur les terres Espagnoles quittées le 23 juillet .
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