Des Asturies à la Galice
Le 7 juin, nous sommes à l'abri de la Marina de Santander . Une belle dépression annoncée depuis une dizaine de jours nous y a précipités .
Mais avant d'arriver à Santander, nous étions à Laredo . C'est une escale que nous avons appréciée : l'accueil y est très sympathique, la vieille ville jolie et les installations portuaires tout à fait correctes .
Nous avons attendu au port le passage d'un coup de vent avant d'aller mouiller non loin dans la Ria de Santona .Nous voulions tester notre ancre dans des rafales à 25 noeuds et par un beau courant ; ce mouillage à 1mille du port nous semblait parfait ( prudence!).
L'ancre a très bien tenu. Les pêcheurs du coin ont quand même tout fait pour nous déloger .
Nous étions peut être un "tout petit peu" en dehors de la zone de mouillage, proche du chenal de sortie du Port de Colindres . Ils nous sont passés au ras des moustaches toute la soirée et dès 6h00 du matin .
Nous avons levé l'ancre à 7h00 pour Santander, dans l'idée de trouver un abri pour notre Endurance pendant la dépression qui arrivait ( un reste de la tempête Miguel).
Santander : La vieille ville nous tente . Le problème est que l'Endurance ne peut pas rentrer dans le Puerto de Santander ... Trop de tirant d'eau ! Nous nous rabattons sur la Marina . Pour être parfaitement honnête : le tarif est bien trop cher par rapport aux prestations . Les sanitaires sont communs (dans le style vestiaires de foot), il n'y a pas de wifi, la ville est à 20 minutes ( en voiture) sans transport acceptant les chiens .
Nous n'avons donc rien visité , à part une grande surface pour le ravitaillement pour lequel nous avons marché 19 km .
Bon allez, on est content : on a fait du sport .
Fanfan est épuisée .
L'adieu à Santander se fait sans regret .
Adios Santander !
Départ pour un mouillage qui nous parait bien sympathique : Suares .
Mais pas tant que ça ! nous sommes obligés de changer de programme ; le mouillage n'est pas à l'abri de la houle et la décision est prise de tirer directement sur Gijon . Le vent est avec nous !
La nuit sera pourtant éprouvante : nous sommes bousculés par une houle très désagréable qui vient sur notre travers, le vent n'est plus assez fort pour appuyer sur les voiles et elles claquent à fendre l'âme . Nous voilà obligés de rentrer le génois, de border la grand voile et l'artimon et de mettre le moteur !
Nous ne resterons qu'une nuit à Gijon . En étant arrivés à 6h00 , nous avons eu la journée pour visiter et apprécier cette jolie ville très animée .
Le port de Gijon où l'on voit l'Endurance
Sculpture faite de bouteilles de cidre .
Prochaine escale : Cudillero que nous atteignons après une belle journée de navigation à la voile . Cudillero est un minuscule port de pêcheurs qui propose quelques corps morts pour les visiteurs . Nous sommes seulement 3 .
Le village est un bijou : niché dans la falaise, il est très escarpé et offre une vue imprenable sur l'océan . Par contre, nous ne sommes pas les seuls à être tombés sous le charme de ce village . Un balai de cars déverse des voyageurs qui font les boutiques de souvenirs et goûtent aux tapas dans les très nombreux restaurants .
L'entrée du Port de Cudillero . 8 mètre seulement de large !
C’est à Cudillero que je confectionne mon premier pain .
Un bon pain c'est physique !
Fanfan a une préférence pour la seconde fournée
Après deux nuits passées au mouillage dans le port, nous partons pour Ribadeo où nous avons rendez vous avec Didier qui rentre des Antilles en solitaire sur son Pogo 8,50 . Nous devons faire une escale dans un petit mouillage recommandé sur le site Navily .
Et bien, ce site devrait vérifier ses informations : nous nous sommes retrouvés dans un piège étroit et truffé de rochers ! Absolument interdit pour un voilier .
La décision de poursuivre sur Ribadeo s’est imposée . Nous avons tout fait pour arriver de jour ... mais !
Aïe, pour quelqu’un qui dit qu’il ne faut jamais rentrer de nuit dans un port que l’on ne connaît pas ! Cette expérience nous prouve que je n’ai pas tort : à éviter .
Pour nous c’était, soit ne pas s’arrêter à Ribadeo et poursuivre notre route jusqu’à Viveiro, ou bien tourner en rond au large et attendre .
On a choisi de tenter l’entrée : un peu chaud, avec un joli courant, un pont sous lequel passer de nuit était un peu stressant ( pourtant haut), peu de fond et une mauvaise appréciation des distances . Grâce à un couple de bretons (ils sont partout), nous avons éviter de bousculer le ponton et leur joli voilier . Un grand merci à Brigitte et Alain Pierre, que nous espérons revoir au grès de nos mouillages en Galice .
Au port de Ribadeo
Cette journée nous a donné quelques leçons à retenir . Le débriefing était sérieux . Notamment, partir tôt le matin quand nous atterrissons dans un lieu non connu, et prévoir un port de dégagement , ne pas se fier aux sites internet sans vérifier auprès de locaux, prévoir une lampe torche quand on rentre de nuit dans un port inconnu pour faire ses repérages et ne pas hésiter à faire plusieurs tours ... Bon allez , on apprend de ses erreurs !
Nous sommes à Ribadeo pour 5 jours . Nous avons envie de profiter de cette petite ville sympathique et des balades qu’elle nous offre dans sa Ria qui est magnifique . Fanfan a besoin de se dégourdir les pattes et le coin nous plaît beaucoup. Didier devrait nous y rejoindre .
Petite balade à Ribadeo
Ce pont relie les Asturies à la Galice
Phare de l'entrée de la Ria de Ribadeo
Port de Ribadeo
Finalement l’ami Didier a atterri à la Corogne le 14 juin . Nous restons en contact pour tenter de se voir .A notre grande déception cette rencontre ne se fera pas .
Nous ne lui ferons pas nos adieux ! La fenêtre météo a primé .
Gentille visite autour du bateau entre Ribadeo et Viveiro
Nous quittons Ribadeo pour Viveiro le lundi 17 juin . Nous resterons à Viveiro trois jours au mouillage face à la plage, dont un sous des averses et une température de novembre .
Nous sommes assez loin du port et bien contents d’avoir une annexe motorisée pour faire nos courses en ville . Oui, bien contents ... quand la dite annexe ne tombe pas en panne .
Le moteur nous a lâchés au beau milieu du port, après avoir fait nos courses. Le ciel est à l’orage, la marée descend , ce qui va nous aider pour sortir du chenal du port, mais pas du tout pour rejoindre le bateau qui est bien en retrait sur la plage . Nous serons sur le bateau à 21h, après 40 mn de rame et un peu l’impression que nous n’y arriverons jamais . Seule Fanfan est restée d’un grand stoïcisme sans nous gêner : elle s’est faite aussi petite qu’un caniche !
Départ jeudi 20 pour Cedeira où nous espérons trouver la panne de notre moteur hors bord .
Nous avons démonté et vérifié tout ce que nous pouvions : bougie, filtre à essence, carburateur .. Nous ne trouvons rien .
Nous tombons au mouillage sur Brigitte et Alain Pierre qui nous invitent à manger sur leur bateau avec Fanfan . Alain Pierre viendra même nous tracter avec son annexe .. c'est que nous sommes un peu loin à la rame .
Merci Alain Pierre !
Vendredi nous partons (à la rame) à la recherche d'un mécano . Nous avons beaucoup de chance de tomber sur deux plongeurs qui appellent leurs connaissances et nous trouvent en 10 minutes en mécanicien qui viendra aussitôt .
En fin d'après midi, nous avons un moteur qui fonctionne .
Nous avions bien organisé notre recherche de panne : le mécano a suivi le même schéma . Il a su trouver les grains de sable qui bouchaient l'arrivée d'essence !
Au mouillage à Cedeira
anse de Cedeira
On a trouvé d'où vient le sable qui a bouché notre arrivée d'essence !
Depuis hier 24 juin, nous sommes à la Corogne pour une escale technique :
Nous avons à régler un petit problème de guindeau , trouver un moyen de communiquer .. En effet, nous n'avons plus de téléphone : Sfr et Orange même combat . Il est impossible d'obtenir une aide ou un quelconque service de l'étranger ; donc plus de téléphone . Il faut jongler avec internet quand cela fonctionne ... sur un bout de banc devant un bar ou la capitainerie d'un port .
On se promène quand même !
Nous prochaines escales sont Camarinas, muros ..
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