De l'Espagne au Portugal
Nous nous sommes quittés sur un départ de lïle Ons sous l'orage , pour rejoindre la petite Ria de Aldan après une promenade de 9 miles nautiques : un saut de puce . Nous allons avancer par trés petites étapes avant le départ pour le Portugal, tant le coin est rIche en Rias accueillantes, beaux mouillages et jolis villages .
Nous nous enfonçons dans cette Ria peu profonde, mais étroite et sommes surpris par le nombre impressionnant de bateaux au mouillage .Nous arrrivons en fanfare sous un bel orage et un grain avec des rafales à 25 noeuds !
Aldan, tout au fond de la Ria du même nom est un village sans marina : tout le monde est au corps mort pour les pêcheurs et à l'ancre pour les autres . Il y a des voiliers, des yatches à moteur de toute taille : notre voisin mesure 47 mètres et le plus petit doit faire 6 mètre .La majorité des bateaux est espagnole .
Le coin est bien agréable malgré le monde au mouillage ; nous y restons deux nuits .
C'est pour rejoindre les îles Ciès , le 15 juillet, que nous décollons de Aldan . La plage de Rodas est décrite comme une des plus belles plages du monde ..Nous ne pouvons pas nous prononcer objectivement : l'Endurance a du quitter malheureusement le mouillage après seulement 2heures sur place . Le vent est monté, avec des rafales à 20/25 noeuds d'Est ; le dernier bulletin n'annonce pas d'accalmie et le mouillage accueille à bras ouvert la houle qui nous brasse dans tous les sens .Les bateaux lèvent le camp au fur et à mesure .. on finit par craquer aussi et par quitter les îles Ciès à 19h30 pour chercher un abri dans la Ria de Vigo .
Nous arrivons à 21h45 à Cangas et jetons l'ancre face à la plage .
Le vent du Nord continue à souffler en rafale et nous restons tranquillement accrochés à notre ancre , en profitant de l'annexe pour faire des promenades sur la plage et en ville .
Le 16 juillet est une fête très importante dans la Ria de Vigo ; c'est la Sainte Carmen, vierge du Mont Carmel, patrone des marins . Nous assistons à une procession de navires de toutes sortes qui surgissent de chaque port de la Ria pour se regrouper au centre de celle ci et y être bénis . Enfin, chacun rejoint sa marina et l'Endurance se retrouve au beau milieu d'un joyeux défilé de navires le long de la plage . Nous sommes carrément au milieu : on profite du spectacle et de la musique galicienne d'origine celte qui rappelle à Christophe sa Bretagne !
Le 17 juillet, nous allons jusqu'au fin fond de la Ria pour rejondre l'anse San Simon décrit comme un écrin de verdure calme et apaisant . Nous repartons aussitôt pour les mêmes raisons que nous avons quitté les îles Cies : abri non adapté au vent du Nord . Dommage ! Nous trouvons un abri sur la plage de Moana ...
Allez , on bouge ! de Moana à Baiona .... Pas bien loin quand même : notre dernière escale espagnole avant le Portugal.
Première nuit au mouillage : le prix de la place à la marina est réputé très cher ... Alors, nous allons vérifier par nous même en annexe . Et bien,non, tout va bien ! Les tarifs sont dans la fourchette basse .
L'Endurance va profiter de 3 jours au Port ; après 7 jours de mouillage, il faut laver le pont , bien passer l'aspirateur , faire les fonds, le plein d'eau et le chargement des batteries, les lessives ..... Et surtout , nous devons traiter la rouille . Un bateau acier nécessite une veille permanente pour identifier les attaques de rouille et les traiter au fur et à mesure .
Ponçage, neutralisation de la rouille avec de l'acide phosphorique ( 2 couches), 2 couches de primaire et 3 couches de peinture au moins .
Grace à cette veille, nous nous rendons compte que sur le côté babord de la rouille fait son apparition au niveau de la limite entre le Doxanode passé en octobre et la peinture des oeuvres mortes ( au dessus de la ligne de flotaison) . C'est trés ennuyeux car en contact avec l'eau dès que nous naviguons . Pour mémoire , lors du sablage de nos oeuvres vives, ce côté de la coque avait été fini au niveau de la jonction Doxanode/peinture coque à la ponceuse Dremmel . En effet, le sablage ayant été réalisé au démarrage, sans protection des parties non traitées, et l'acier ayant été laissé à nu la nuit sous la pluie ; nous avions demandé de protéger correctement notre coque . Or la personne en charge du sablage n'a pas souhaité soigner davantage son ouvrage et a préféré utiliser une ponceuse pour les fintions plutôt que protéger et sabler ...
Donc , nous voilà partis pour des heures de travail qui se rajoutent à celles de nettoyage et de la peinture du pont pour récupérer " un travail fait sans passion " et sans respect . L'autre côté du bateau, qui a été sablé en protégeant la jonction avec la peinture et qui a été traité sans attendre au Doxanode, ne présente aucun problème .
Nous voyons l'intérêt de respecter les process préconisés par les fournisseurs !
Aprés 5 jours à Baiona ( dont 2 au mouillage), nous sommes prêts à changer de pays .
Nous la quittons en ayant bien profité de sa vieille ville : entendez aussi bars et tapas! de ses promenades citadines et des remparts qui accueillirent La Pinta à son retour de la découverte des Amériques ( alors que l'expédition menée par Christophe Colomnb pensait avoir découvert la route des Indes) .
Et voilà, le 23 juillet, nous sommes plongés dans le brouillard à peine sortis de l'Ensenada de Baiona, avec du vent de face ! Je "grogne " ! ça devait être du vent de nord/ouest force 1 à 2 (certe peu!) et du soleil . D'où un lever tôt en prévision d'un long et lent bord de largue , propice à la pêche et au brozage .
Et bien, non ! nous avons été trempés, avec du vent de face force 4, à chercher les bateaux que nous trouve l' AIS et à slalomer entre les filets et les casiers de pêcheurs . On était prévenu du mauvais temps, du brouillard et des casiers : mais là !! on n'imaginait pas .
Et quand, nous avons pu mettre les voiles , le vent est tombé à 4 noeuds ...
Mais, nous avions du soleil pour nous sécher !
Arrivée à Viana do Castello à 14H30, notre première escale portugaise . Nous sommes sur le ponton d'attente , dans la rivière, devant le pont tournant qui donne accés à la Marina . Nous y retrouvons des allemands et un couple de français que nous avons croisés déjà à plusieurs reprises sur notre trajet .
Nous partons à la découverte de la ville .
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