Majorque juillet 2020
Notre tour de l'île d'Ibiza touche à sa fin. Après la Cala d'Hort qui nous avait séduits, nous avons connu d'autres mouillages. La petite anse de Port des Torrents nous a accueillis pour une nuit, puis nous avons fait un saut de puce de 2 milles pour se mettre à l'abri d'un vent de Nord-Est accompagné de rafales à 25 noeuds et d'une mer agitée.
Nous sommes parmi les premiers à opter pour la Cala de Molto, vite rejoints par d'autres dont un catamaran voisin au mouillage précédent. L'espace finit par être entièrement occupé et quand le vent tourne et souffle en rafale, nous retrouvons notre voisin catamaran à 2 petits mètres de notre étrave. Il a largué plus de chaîne que nous et l'évitement se fait difficilement. Heureusement, nous sommes tombés sur des gens charmants qui reprennent 5 mètres de leur chaîne pendant que nous en larguons 3 de la nôtre afin de tenir une distance convenable entre nos deux voiliers. Nous profitons de cette pause pour enchaîner les lessives et gratter la coque ( l'eau est à 28°c) .
Samedi 4 juillet, l'Endurance lève l'ancre pour une micro escale au Club Nautique de San Antoni de Portmany qui accepte de nous louer une place pendant 1heure, el temps pour nous de faire le plein d'eau.
Ensuite, nous hissons les voiles pour Portinatx, dernière escale sur Ibiza. L'eau est limpide, c'est calme, beau, bien abrité, il est facile de laisser l'annexe sur la plage, une superette se trouve à 100 mètres ... bref idyllique ! Nous y restons 3 jours.
Portinatx
Christophe se fait plaisir en plongée
Les fonds sont jolis mais peu poissonneux
Cette Cala, comme dans beaucoup d'autres aux Baléares est entourée de garages à bateaux pittoresques.
Petite bière avec vue sur l'Endurance .
Mardi 7 juillet : départ pour Majorque, Santa Ponça exactement où nous comptons retrouver Chantal qui y réside. Nous avons fait sa connaissance dans un groupe de navigateurs sur Facebook. Quand nous ne savions plus si oui ou non nous pouvions appareiller pour les Baléares, Chantal nous a tenus au courant de ce qui se passait localement. Ces informations ont été précieuses.
Long bord de largue pour rejoindre Majorque
Arrivée sur Santa Ponça. Merci à Quentin du voilier Saint Exupéry 2 pour cette photo de l'Endurance
Après un superbe bord de largue, nous atterrissons à Santa Ponça en fin de journée. La baie est très grande et offre un abri parfait. Nous décidons de rester 5 jours. Chantal nous permet de faire de "grosses courses" avec sa voiture. Santa Ponça est une petite ville accueillante dotée d'une belle plage. C'est aussi l'endroit idéal pour laisser l'Endurance à l'ancre le temps d'une escapade à Palma et ses environs. Nous avons trouvé un loueur de véhicules plutôt arrangeant et sympathique
Fanfan a été ravie de retrouver la terre ferme et le confort d'une voiture ... même petite (elle n'est pas regardante).
L'Endurance au mouillage
Quand il y a "assez" de monde sur la plage, la police en ferme l'accés. Covid oblige.
Malgré la chaleur Fanfan apprécie la promenade sur les hateurs de Portals.
Nous avons aimé Palma, sa cathédrale, ses ruelles étroites où l'on peut entrevoir de beaux patios fleuris. Malheureusement, le Covid maintient la ville en semi sommeil : peu de personnes dans les rues et musées fermés. Même les bains arabes que Chantal souhaitait nous faire découvrir sont clos.
Majorque
cathédrale
Vue depuis la Cathédrale
Fanfan toujours de la partie Pause bien méritée avec Chantal
Nous remercions de tout coeur Chantal pour ses photos ! Nous en avons pris de formidables ... sans carte mémoire dans l'appareil photo ... bon ça arrive aussi aux meilleurs (il parait).
C'est donc lundi 13 juillet que nous quiitons Santa Ponça sous un ciel gris et au moteur, faute de vent. La prochaine escale prévue est Cala Egos. Quand nous arrivons, le mouillage est chargé et la place que nous souhaitons prendre nous est soufflée sous le nez par un petit bateau à moteur qui arrive à fond pratiquant à merveille le "jeter " d'ancre à la "cow boy". Nous quittons dépités la Cala Egos pour la Cala El Tio et remercions notre ami si pressé qui nous permet de découvrir un mouillage superbe où nous passerons la nuit seuls, reveillés par le bêlement des chèvres sur la falaise.
Cala El Tio
Mardi 14 juillet, nous jetons l'ancre à Foradada et enchaînons le lendemain par la Cala de Calobra ; de superbes mouillages dans lesquels nous ne nous attardons pas en raison des conditions météorologiques qui sans être désagréables, ne sont pas compatibles avec ces abris qui ne nous protègent pas suffisament de la houle. Les nuits "Orangina" nous trouvent un peu groggy au matin.
Coucher de soleil sur la Punta de Sa Foradada Grain qui va nous rejoindre dans l'heure qui suit
Presque seuls au mouillage Vue sur l'Endurance depuis la falaise au petit matin
On se dégourdit les jambes. C'est que l'on a pas beaucoup l'occasion de le faire à bord.
Annexe et paddle nous attendent.
Nous sommes un peu usés par des nuits agitées par la houle et cherchons un mouillage calme. C'est dans cet état d'esprit que nous arrivons à Pollença après 9 heures de navigation pour couvrir 33 milles avec la volonté "acharnée" de privilégier la voile au moteur. Nous sommes rincés par un vent inconstant, des virements de bords et une houle de 1.50 m de face qui arrive à nous arréter. C'est avec une joie incroyable que nous découvrons Pollença : une baie immense avec très peu de fond et abritée de tous les côtés. Nous louvoyons prudemment entre les bateaux au mouillage : c'est qu'ici nous avons entre 2 et 5 mètres de fond. Une fois l'ancre bien accrochée, nous allons nous coucher.
Le mouillage de Pollença
Base Canadair Baie de Pollença
5 jours à l'abri de la baie de Pollença nous ont permis de traiter la rouille qui est revenue (de manière infime) sur notre ligne de flotaison babord, de faire un très grand nettoyage et des lessives, mais aussi de nous promener le long de la plage et de refaire nos provisions. La Marina nous a autorisés à accoster le temps de refaire le plein de nos réservoirs d'eau.
Fanfan prête pour une escapade à terre
A la Marina de Pollença pour le remplissage de nos réservoirs d'eau.
L'Endurance et son équipage sont prêts à repartir. Après 3 essais infructueux pour nous ancrer dans la Cala Es Dole ( nous ne tenions pas correctement dans un fond caillouteux recouvert de sable) , nous atterrissons Cala Del Pinar Ses Calettes qui nous offre une nuit tellement agitée que Christophe dormira dehors.
Cala del Pinar ses Calettes Non je ne boude pas : je pêche ( j'essaies)
Puis la Cala des Calo nous réconcilie avec les mouillages forains. Elle est bien abritée de la houle et nous sommes quasiment seuls. Nous prenons un grain avec 35 noeuds de vent qui ne nous fait pas bouger. Et même ce vilain orage ne nous gâche pas le plaisir d'être là. Nous y restons 2 jours.
Cala des Calo : magnifique mouillage Un grain qui change le décor
Petit matin, à la fraîche, on se promène.
Avant de quitter Majorque, nous tenons à voir El Torrens de Pareis, monument naturel emblématique de Majorque. Pour cela nous arrivons à nous faire une petite place dans la crique étroite qui y donne accés. Nous ne regrettons pas !
El Torrent de Pareis
Nous ne sommes pas seuls au mouillage
Il est temps pour nous de rejoindre Minorque. Nous attendons que le vent qui s'obstine à venir de l'Est change un peu de musique pour nous permettre de naviguer sous voiles vers notre dernière île à découvrir aux Baléares.
En attendant, nous jetons notre ancre dans la Cala Molto le 24 juillet et la Cala Nau jusqu'au 27. La première est paradisiaque mais nous ne pouvons pas avoir accés à terre, or, nous avons besoin de jeter nos poubelles et de nous ravitailler. La seconde, sans aucun charme, nous sera utile.
En route pour la Cala Molto L'eau est limpide
Christophe a croisé un petit poulpe timide ...
C'est le 27 juillet que nous partons pour de nouvelles aventures sur Minorque.
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