Premiers pas en Grèce et fin de notre 4ème saison. Septembre - Octobre 2022
On s'éloigne du Monténégro
Nous quittons Zelenika au Montenegro, pour rejoindre Corfou le 11 septembre à 12h40. Un vent de Nord, Nord-Ouest est sensé nous accompagner, mais c'est du Sud que nous touchons.
Bon, c'est reparti, Eole n'en fait qu'à sa tête.
Des virements de bords s'imposent, ce qui n'est pas gênant puisque nous ne sommes pas pressés. Cependant, des orages menaçants nous contraignent à démarrer le moteur pour les prendre de vitesse.
Nous finissons par avoir un petit vent d'Ouest vers 17h30. Tout va bien.
La nuit venue, le vent devient plus soutenu et une superbe lune rousse nous éclaire.
Je prends le premier quart, comme à notre habitude.
Mais l'habitude va s'arrêter là ! Finalement entre la mer qui enfle, le vent qui monte et change d'orientation,nous nous retrouvons dans une situation très inconfortable et avons du mal à dormir plus de 2 petites heures chacun. La mer est 3/4 arrière avec des vagues de 2m qui sont trop courtes pour être agréables ; le vent, pour sa part est plein arrière, les voiles claquent. Tangonner le génois parait être la meilleure chose à faire. Ce qui m'ennuie est de réaliser la manoeuvre de nuit. Force est de constater que mes craintes sont fondées : de nuit, il est difficile de voir ce qui bloque à l'avant .. Nous avortons notre action.
Le lendemain, il fait beau, le vent nous accompagne toujours avec 15 à 20 noeuds. Nous avançons bien , génois enfin tangonné. La mer est toujours là, qui nous pousse . Les prévisions annoncent 30 à 35 noeuds sur les îles au nord de Corfou. Elles étaient au préalable notre point d'atterissage. Nous décidons de poursuivre notre route en longeant l'Albanie pour éviter le coup de vent et surtout la mer qui se lève avec . Nous passons une seconde nuit en mer rasant la côte albanaise, avec finalement un vent épuisant qui passe de 5 à 30 noeuds en 10 minutes et change de direction en permanence avec des écarts de plus de 90°. Finalement l'option à terre s'avère être une bien mauvaise idée. Les rafales durent toute la nuit. Nous sommes épuisés. Impossible de dormir dans ces conditions.
Mardi 10h00, nous sommes enfin au mouillage à Kontokali sur l'île de Corfou. Nous nous couchons directement !
Après une longue et bonne nuit, nous partons mouiller devant la ville de Corfou où nous avons hâte d'accueillir nos enfants, Orens, Eva et son compagnon Niko.
Le mouillage d' Ormos Garitas où nous nous trouvons est idéalement bien placé et nous permet de visiter la ville. Cependant, il est réputé de mauvaise tenue et quand un orage est annoncé, nous préférons rester à bord. C'est plutôt une bonne idée, car pour la toute première fois nous dérapons... avec pourtant 40m de chaîne dans 5 m d'eau et pas plus de 28 noeuds de vent.
Nous nous déplaçons et nous assurons avec une bonne marche arrière bien appuyée que cette fois nous ne déraperons pas.
La météo de cette fin septembre n'est pas favorable à la baignade et c'est dommage pour les jeunes qui nous rejoignent. Il y a des orages, du vent, les températures se font fraiches.
Nous allons malgré tout passer d'excellents moments en famille, que nous espérons bien renouveller l'année prochaine.
Après avoir récupéré notre petit monde à la Marina Mandraki de Corfou, nous allons jeter l'ancre dans les eaux cristallines des îles Sivota, puis à Paxos.
Ca y est ! tout le monde est à bord !
Iles de Sivota, Zavia Bay
PAXOS. Mouillage de Lakka
Comme toutes les bonnes choses ont une fin, nos enfants doivent retourner en France et quittent le navire fin septembre. Nous prolongeons notre escale à Corfou, le temps que passe un nouvel épisode orageux.
De saut de puce en saut de puce, nous nous rapprochons de notre lieu d'hivernage.
Le fond de l'air est frais et le ciel est souvent voilé. Ca sent l'automne.
En route pour Two Rocks Bay
Le temps est maussade mais la pêche est bonne !
Canal de LEFKADA
Nous allons restés au mouillage à Preveza du 1 ou 4 octobre pour nous abriter à nouveau d'un coup de vent.
Ce temps un peu tristounet nous incite à avancer le rendez vous avec le chantier TKS à Aigio pour la mise à sec de l'Endurance.
Nous cheminons au grés du vent vers Patras. La pêche est bonne : 3 bonitous en 5 jours.
Après deux escales où nous sommes seuls, nous jetons l'ancre devant le port de Mesolongi. Le mouillage est idéalement protégé et nous y sommes tellement bien que nous regreterrions presque la décision d'avancer l-hivernage.
Départ de Mesolongi le 9 octobre pour l 'île Trizonia. Nous entrons dans le Golfe de Corinthe en passant sous le pont de ¨Patras.
A 3 milles du pont, nous joignons à la VHF le responsable du traffic pour annoncer notre intention de passer sous le pont.
La consigne est de rappeler à 1 mille pour obtenir confirmation de l'autorisation de passer, et surtout par quel tronçon.
Le dimanche 9 octobre, à 18H30, notre ancre se tombe devant le petit port de l'île Trizonia. Le lendemain, nous nous amarrons au quai et commençons à préparer l'Endurance pour l'hivernage.
Panos, notre contact au chantier TKS Marine nous annonce une sortie possible pour le mercredi 12 octobre. Seuls 7 milles nous séparent de Aigio et son chantier : nous les couvrirons au moteur .
Une fois la décision prise, nous commençons à plier et rentrer nos voiles : génois, génois léger et trinquette. La grand voile et la voile d'artimon restent à poste pour l'éventualité où nous aurions besoin des voiles dans le cas toujours possible d'une panne moteur .
Ca sent la fin de notre saison .
Nous alternons entre préparation du bateau et promenades. Trizonia est très agréable : le paysage est reposant, on flâne entre les chats, les tortues et les lapins. Le Master Harbor, Panos, nous reserve un accueil sympathique et nous nous promettons de commencer notre prochaine saison par son île.
Mercredi 12 octobre : il est temps de quitter Trizonia por la dernière escale de l'année, à Aigio.
Sortie de l'eau inédite pour nous.
L'Endurance rejoint la place qui lui est réservée et nous pouvons commencer nos travaux prévus sur une dizaine de jours.
Notre liste de travaux est presque entièrement biffée. Vernis, peinture, rouille, nettoyage, démontage.... On y est presque. Nous conservons pour notre retour la pose d'un panneau solaire supplémentaire et le Doxanode que nous devons passer sur les oeuvres vives. Nous confions au chantier le soin de traiter des points de rouilles plutôt gênants qui sont apparus au niveau des hublots rajoutés pendant le refit du bateau au moment de son achat. Un voilier a récupéré nos lazy bags de grand voile et d'artimon, ainsi que nos génois et trinquette. Les coutures des lazy bags et celles des bandes anti Uv des voiles ont beaucoup souffert. J'ai bien tenté l'année passée de reprendre les coutures défaillantes, cependant, je n'ai ni le fil, ni le matériel adéquat pour une réparation pérenne.
Mercredi 26 octobre, soit 14 jours après notre arrivée à Aigio, la porte de l'Endurance est fermée, l'échelle posée le long de la quille. Après un dernier regard, nous prenons nos bagages et allons attendre le taxi qui nous amènera à la gare.
Christophe et moi avions un rêve : voir un jour les Météores. Nous n'avons jamais été aussi près. La décision est prise de louer une voiture et de prolonger notre séjour en terre grèque encore un peu, le temps de voir Delphes et les Météores.
Delphes est une vraie surprise. Biensûr nous en avions entendu parler, mais nous n'imaginions pas que ce serait aussi grandiose. Delphes aurait été désignée par Zeus comme étant le centre du monde. Ici, des milliers de pélerins venaient entendre l'Oracle qui donnaient ses prédictions à travers les réponses de la Pythie. Nombreux étaient ceux qui se déplaçaient sur ces hauteurs escarpées au pied du Mont Parnasse les bras chargés d'or et de joyaux inestimables. Le peu qui a été retrouvé et conservé dans les différents musées de Delphes ou d'Athènes donnent une idée de la richesse de Delphes au VI ème siècle avant JC.
DELPHES
Kalambaka et les Météores
Nous arrivons à Kalambaka en fin de journée et avons hâte de voir les Météores demain. Les météores sont des pics rocheux sur lesquels des moines ont construit leurs monastères entre le XIV et le XV siècle.
Sur les 24 monastères chrétiens orthodoxes édifiés, seuls restent 6 que l'on peut visiter. Ils sont toujours occupés par des moines pour 5 d'entre eux, le 6ème étant habité par des nonnes.
ATHENES
Nous rejoignons Athènes d'où décolle notre avion le 29 octobre.
Athènes attire un monde fou et nous avons joué des coudes pour visiter l'Acropole. Finalement c'est de la colline qui lui fait face que nous voyons le mieux le site. Nous devons avouer que nous avons davantage été impresssionnés par Delphes, qui a été un vrai coup de coeur.
Il est pour nous temps de rentrer en France pour 5 mois. Notre Endurance nous manque déjà et nous commençons, sitôt partis, à élaborer le programme de notre prochaine saison.
Alors, nous vous disons à très bientôt, pour la 5ème saison.
Chistophe et Corinne
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