Juillet 2022 . Venise et un petit tour par la Slovénie
Lundi 11 juillet, départ de Pescara pour une destination à laquelle je pense depuis que nous avons quitté Marina Di Ragusa : VENISE !
Il me tarde de rentrer dans la lagune et de naviguer jusqu’au Palais des Doges à bord de notre Endurance .
Un vent de Nord/ Nord Est de 10 noeuds nous pousse sous Artimon, Grand voile, Génois et Trinquette. De Nord Est, il s’oriente progressivement Sud Est. Nous avons 194 milles à parcourir . Pendant 52 heures, nous aurons une alternance de pétole et de vent soutenu aux alentours de 25 noeuds. Nous ne voulons utiliser le moteur qu’en dernier recours . Nous nous sommes fixés la barre de 1,5 noeuds de vitesse avant de lancer la risée Perkins, utilisée également quand la mer malmène nos voiles.
La première nuit est un peu fatigante. Nous manœuvrons plusieurs fois pour adapter les voiles aux changements de vent, et surveillons les orages qui grondent autour de nous. La deuxième journée de navigation , nous avançons très bien, avec quelques pointes de vitesse à 8,5 noeuds…. Plutôt pas mal pour l’Endurance que nous n’avons pas caréné depuis 14 mois !
La troisième et dernière journée de navigation commence avec une belle surprise. A 6h30, un thon se prend à notre ligne . Enfin ! Depuis le temps que Christophe espérait pêcher un thon ! Il pèse dans les 8 kg.
Sitôt au mouillage de Chioggia, juste avant Venise et sa lagune, Christophe prépare le thon. Nous allons le décliner de diverses façons : en tartare le soir même, en carpaccio le lendemain, en tataki, en boulettes avec des pâtes (merci à Jim pour la recette), à la plancha …. Une partie de notre pêche finit en conserve (merci à Lucile).
Jeudi 14 juillet : ça y est nous rentrons à Venise avec notre bateau! C’est impressionnant. Il y a beaucoup de traffic : un très grand nombre de vaporetto, des bateaux taxi, des livreurs, des gondoles, des embarcations de plaisance de toutes tailles… il faut être très vigilant et ne changer de cap qu’après avoir jeté un œil derrière soi. Mais quand la vue sur la Sérénissime se dévoile au détour d’un virage nous oublions le traffic.
Nous ne sommes pas déçus d’être venus jusqu’à la place San Marco.
VENISE VUE DE L'ENDURANCE
Il nous faut maintenant trouver un mouillage au calme. C’est dans le canal de Treporti que se cache notre bonheur.
L’Endurance passe la nuit seul, dans un silence seulement rompu par le chant des oiseaux.
On est paisible
le 15 juillet, nous laissons notre mouillage pour la marina Fiorita à Treporti, à seulement 3 milles.
Une fois l’Endurance à quai , nous partons pour Murano et Burano.
A Marina Fiorita
Notre coup de cœur va à Burano et ses maisons colorées. La légende raconte que les femmes de pêcheurs peignaient les façades de leurs maisons avec des couleurs vives pour permettre à leurs maris de les retrouver dans le brouillard.
BURANO
MURANO
Le lendemain, nous prenons le vaporetto pour Venise.
VENISE EN TOURISTES
Dimanche 17 juillet est un grand jour : nous accueillons nos amis Christine et Philippe, en vacances à 2 heures de route de notre Marina. Il s’agit d’un rendez vous fixé depuis quelques mois . A notre grand bonheur, ils acceptent de passer une trentaine d’heures à bord avec leur fille Chloé et Sissi, leur petite chienne qui s’adapte sans difficulté au voilier.
Apres le départ de nos amis, la lagune nous invite à retourner au mouillage … nous y sommes tellement bien que nous prendrons le départ pour la Slovénie seulement jeudi 21 juillet après 3 jours passés ( très vite) à contempler la nature et à savourer le calme incroyable à si peu de distance de l’animation frénétique des îles vénitiennes.
Au mouillage dans le canal Treporti sous la lune
Vendredi 22, nous avons changé de pays. Nous voici en Slovénie ! L’arrivée est très étrange. Le jour se lève et nous ne voyons pas la côte alors qu’elle est à moins de 10 milles. Il est 5h30, une forte odeur de brûlé nous inquiète. Rien dans le bateau ! Je recherche des informations sur d’éventuels incendies. La confirmation de ce que nous craignons arrive très vite : un gigantesque incendie mobilise les pompiers slovènes et italiens, des villages ont été évacués. Malheureusement, comme dans les Landes, sur le Bassin d’Arcachon et un peu partout dans le monde, la Slovénie voit sa forêt partir en fumée.
Arrivée en Slovénie
La côte slovène est peu étendue : seulement une quarantaine de kilomètres. Après avoir atterri à Izola, nous jetons notre ancre entre Piran et Portoroze.
IZOLA
C’est à Piran que nous réalisons le Check out de l’espace Schengen. Si vous vous souvenez, dans notre précédent article, je relatais l’incident que nous avions connu à Brindisi avec la police en charge de l’immigration. Nos échanges s’étaient conclus sur leur conseil de faire apposer le tampon de sortie du territoire européen sur le document italien remis par leur soin.
Voici la suite : la police slovène n’a que faire de notre papier italien, seul compte le leur… Ok !
PIRAN
Lundi 25 juillet, nous nous décidons à prolonger notre séjour en Slovénie à cause d’une panne du moteur de l’annexe. Nous en avons besoin, et profitons d’un saut de puce à la marina de Portoroze pour refaire un peu de gasoil et laisser notre moteur au chantier.
Le chantier a été très efficace : en fin d’après-midi le moteur est réparé. Mais quand Christophe le réceptionne, une surprise l’attend : il est cassé !
Le mécanicien l’aura laissé tomber et s’est bien gardé de le dire à son patron, lequel est très ennuyé . Il nous propose de commander les pièces nécessaires à la réparation, puis de les expédier chez un de ses amis à Split. Cela nous permet de ne pas rester bloqués en Slovénie 3 semaines.
C’est ainsi que le mercredi 26 juillet nous partons pour la Croatie. Destination Novigrad pour le Check in .
En route pour la Croatie
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